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Première rencontre suisse sur le thème de l‘autoconstruction photovoltaïque:

Foto: Raoul Knittel

Plus de 100 personnes intéressées se sont réunies à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse FNHW à Olten pour la première rencontre suisse sur le thème de l’autoconstruction photovoltaïque. Des coopératives d’autoconstruction existantes ont fait part de leurs expériences, et des spécialistes ont répondu aux questions juridiques et techniques.

L’intérêt pour l’autoconstruction coopérative de systèmes photovoltaïques est grand, la 1re rencontre sur l’autoconstruction PV à Olten l’a clairement montré. Plus de 100 autoconstructeurs et personnes intéressées de toutes les régions du pays sont venus à Olten pour transmettre leurs expériences ou s’inspirer de l’expérience d’autres personnes. «Avec l’idée d’autoconstruction, nous avons voulu accéder à une nouvelle catégorie de clients et, au final, aider tout le secteur», a relevé Diego Fischer, responsable du projet autoconstruction chez VESE, lors de son exposé introductif : «Nous nous efforçons d’agrandir la part du gâteau!» Josef Jenni de Jenni Energietechnik a quant à lui relevé que, grâce au travail des coopérateurs sur leurs propres toits et sur les toits d’autres coopérateurs, davantage de personnes ont pu s’offrir un système PV propre. Cet entrepreneur a toujours soutenu l’autoconstruction dans le domaine de l’énergie solaire thermique, sans que son entreprise en ait à souffrir, comme il l’a précisé dans son exposé.

Un exemple révélateur

La coopérative Energiewendegenossenschaft EWG Bern montre que cela fonctionne. Cette organisation a pris ses racines à Spiez (BE), où la surface d’installations PV par habitant est deux fois plus importante que la moyenne suisse depuis le début des activités de la coopérative en 2015. Son directeur Niels Mahler précise qu’EWB a mis en service 170 installations PV pour une puissance totale de 2,48 MWp. L’idée de pouvoir mettre à disposition d’autres personnes intéressées les connaissances acquises a ensuite germé. Raison pour laquelle EWG et son fondateur Syril Eberhart ont également collaboré avec VESE pour l’élaboration d’un manuel traitant d’autoconstruction PV. Ce manuel a été présenté au public pour la première fois à Olten. Sur environ 140 pages, des questions techniques, organisationnelles et juridiques sont traitées en détail.

Foto: Beat Kohler

Des idées très différentes

En sus des coopératives d’autoconstruction, qui ont par exemple également fait des émules à Winterthour, des idées très variées peuvent germer. Amadeus Wittwer, de la Coopérative Energie Suisse, a illustré ses propos avec le projet Ade!Geranium (adieu géranium) qui, à son sens, est le projet d’autoconstruction le plus simple. Il s’agit d’installations inférieures à 600 watts fixées au balcon qui peuvent être branchées après une simple annonce au fournisseur d’énergie. Philippe-Dominik Oswald veut quant à lui fonder une S.à.r.l. d’autoconstruction à St-Gall et une association a vu le jour à Neuchâtel avec Autovoltaic qui a pour but d’augmenter le nombre d’installations photovoltaïques grâce à l’aide mutuelle de ses membres pour la réalisation des installations. L’avocat saint-gallois Markus Edelmann a relevé que, malgré tout l’enthousiasme suscité par la création de coopé­ratives, certaines questions juridiques devaient également être prises en considération. Mais cela ne doit pas dissuader de fonder une coopérative car toutes ces questions juridiques peuvent être résolues selon lui.

Les pousses doivent s’épanouir

Plusieurs personnes à Olten ont été motivées par ce climat positif. Des personnes intéressées de la région de Soleure et d’Aarau se sont spontanément réunies afin de créer leur propre coopérative. Deux Valaisans ont également pris la balle au bond. «Un noyau motivé est essentiel», a déclaré Diego Fischer à l’attention de tous les futurs coopérateurs. VESE, en collaboration avec EWG, continuera de donner des conseils et fournir de l’aide à ces équipes afin que les pousses qui ont germé en 2014 puissent continuer des’épanouir.